Kireriki ou
Cocorico ?
Les gens se
divisent en deux catégories : ceux qui regardent sur Arte le dimanche soir l'émission
franco-allemande à 20 heures et qui savent d'où vient cette question, et ceux
qui font tout autre chose à ce moment là, et qui ne savent pas encore. Mais
attention ! si vous commencez à regarder Karambolage une fois, il y a grand
risque pour vous de ne plus pouvoir vous en passer les autres dimanches de
l'année. Une émission pleine d'humour,
d'inventions et d'érudition en même temps.
Vous pouvez aussi bien apprendre à
danser le Schuhplattler, la danse des "mâles bavarois", savoir d'où
vient le @, le nom de Stendhal, le Gotha, la réglure Séyès ou les magasins Aldi…
Mais
direz-vous quel rapport avec la généalogie ?
Souvent il
s'agit de comparer, d'expliquer certaines coutumes, mythes, traditions
alimentaires ou vestimentaires, parfois de commenter des photos historiques, ou
de donner l'origine de certaines expressions, symboles, usages venant de part
et d'autre du Rhin. Voici un article par exemple que j'ai transcrit à partir du
site de Karambolage.
Juliette Dépreux, linguiste, répond à la question d'une téléspectatrice de Mayence qui se demande si les "cousins germains" des Français ont un rapport avec l'Allemagne :
" Imaginons que votre papa ou votre maman ait des frères et sœurs qui ont eux-mêmes des enfants, ce sont vos cousins. Eh bien, ces cousins directs, les Allemands disent les cousins "ersten Grades" - de premier degré - les Français les appellent les cousins germains. On peut dire pour simplifier que les cousins germains - "ersten Grades" - ont des grands-parents communs.
Vos propres enfants et les enfants de ces cousins germains seront eux des cousins issus de germains, nés de cousins germains, les Allemands disent des cousins "zweiten Grades" - de deuxième degré. Ce sont leurs arrières grands-parents qu’ils ont en commun.
Alors, ce germain-là n’a rien à voir avec l’Allemagne, la Germanie et les Germains ! Cet adjectif a été introduit dans la langue française au XIIe siècle. Il vient du latin "germanus" qui signifie naturel, vrai, authentique, légitime.
Aujourd’hui, cet adjectif joue un rôle important dans les appellations juridiques. Au tribunal, on parlera de frère germain ou sœur germaine pour qualifier des frères et sœurs de même père et même mère. En Allemagne, on parle alors de "leibliche Geschwister", du mot "Leib" - corps. Des frères et sœurs qui n’ont qu’un seul parent commun, qu’il s’agisse de la mère ou du père sont dits "Halbgeschwister" - demi-frères ou demi-sœurs.
En France, on pousse la distinction plus loin encore : lorsque des frères et sœurs sont issus d'un même père, mais de deux mères différentes, ils sont dits consanguins - de même sang - et lorsqu'ils sont issus d'une même mère, mais de pères différents, on les dit utérins - du même utérus - donc évidemment de la même mère".
Le généalogiste curieux de tout y trouvera toujours son compte. Originalité des sujets, inventivité des présentations, créativité graphique et en prime beaucoup d'humour...
Très bon billet ! Nous sommes de grands fans de l'émission qui clôture le dimanche et que nous regardons en famille ! Les enfants sont de grands fans !
RépondreSupprimerBonne idée d'article pour la lettre K !
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